dimanche 27 novembre 2011

Héroisme & courage (landing gear failure )

Réponse au tweet de mon ami @ au sujet d'une vidéo montrant un atterrissage particulièrement spectaculaire :  Landing gear failure 

    C'est très joli, très bien fait... mais c'est tout simplement impossible, même après un long entrainement !
    
    Ça me rappelle un exercice sur Microsoft Flight Simulator où il s'agissait de poser un petit avion sur un camion  en mouvement; je crois me souvenir que sur , allez, une cinquantaine d’essais, j'ai obtenu 2 ou 3 succès.

   C'est vrai que c'est bluffant et je pense que le vidéo a du être réalisée avec l'aide d'un simulateur de vol. Bien entendu cela ne signifie pas qu'une telle prouesse soit possible  même sur  simulateur de vol.

   Quelques points à noter : le train avant est sorti, mais on m'objectera qu'il n'était pas verrouillé ; en est-il question dans la vidéo ? Moi, je maitrise mal l'anglais oral. Si cette question n'est pas du tout évoquée, alors c'est la signature de la plaisanterie.

   Autre chose; même quand on est du métier, on ne se marre pas et on ne sait plus quoi dire quand on vient d'assister à un  quasi-accident; or les personnes interrogées paraissent très calmes, souriantes, déroulent leur discours sans difficulté, comme une leçon bien apprise et applaudissent chaleureusement !

    Par ailleurs l'excès de réalisme des auteurs de la vidéo se retourne contre eux ; en effet, comme cela été dit plus haut, l'intervention du camion n'a de sens que si le train n’était pas verrouillé et dans ce cas à la fin de l'atterrissage le train avant posé sur le camion aurait du renter dans sa trappe et s'effacer complètement; au lieu de cela la vidéo montre une roue ce qui laisse supposer que le train se serait brisé et dans ce cas était bien verrouillé.
   
     En outre,  sans accord de la tour de contrôle, il est impossible que le conducteur du camion puisse prendre seul l'initiative de l'action qu'il a menée; mais aucune tour de contrôle au monde n'aurait autorisé une telle action infiniment plus dangereuse qu'un atterrissage normal.
   
   Enfin, autre anomalie vraiment décisive celle-là : il n'y a aucun afflux de véhicules de sécurité ou anti-incendie sur les lieux de l'incident.

   Je ne crois pas que cela soit nécessaire, mais l'avis d'un pilote professionnel, ce que je ne suis pas, serait le bienvenu ! 

     Enfin l'aspect 'vitesse' évoqué par l'ami  @paulobreizh ; je ne l'ai pas pris en compte car la vitesse qui est - pour an avion de ce type - d'environ 250k/h, au toucher des roues, diminue très rapidement en raison d'un triple freinage (aérodynamique, mécanique et inversion de poussée des moteurs) et on peut, dans l'absolu, imaginer une mise en cohérence des vitesses de l'avion et du véhicule.

    L'intervention de notre ami @apernin règle la question,
Alain Pernin
fake bien sur !En bas à droite de l'écran durant les premières secondes il et noté "fictionalization. do not attempt"
mais relever les anomalies de cette vidéo aura été, pour moi, un excellent exercice.

      Merci à vous deux.



samedi 26 novembre 2011

Le dérapage télévisuel oublié de Frédéric Beigbeder


    Comme la majorité, j’imagine, je connaissais peu Frédéric Beigbeder avant qu’il ne prenne les manettes  de l’éphémère émission de C+ L'Hypershow  diffusée en clair pendant 3 mois, fin 2002.
    J’ai regardé cette émission de manière irrégulière, mais par le plus grand des hasards, j’étais devant mon poste, le soir de la dernière diffusion.
    Du coup, comme je savais que c’était la dernière j’ai essayé de n’en rien rater.
   Arrivent les derniers instants… Frédéric entame un petit discours final où, à mon grand étonnement, il assaisonne – Oh, je devrais dire carrément, il injurie – copieusement les téléspectateurs qui sont en train de regarder l’émission, y compris, par conséquent, votre humble serviteur.
   J’étais sidéré. Pourquoi cette agression verbale à l’endroit des téléspectateurs qui ont bien voulu le suivre jusqu’au dernier moment ?
   L’émission s’achève ; Canal lance sa séquence publicitaire;je suis resté pensif ; la première idée qui vient à l’esprit c’est que l’ami Frédéric, particulièrement remonté, a voulu régler ses comptes avec des personnes bien précises, les critiques qui avaient éreinté son émission, par exemple…
    Mais voila, le souvenir que j’ai gardé de son discours c’est qu’il semblait s’adresser à chaque téléspectateur, en particulier, et le haranguer, avec véhémence, sur son incapacité à rameuter devant le poste des cohortes d’autres téléspectateurs, dont le nombre aurait aidé à rehausser l’audimat de l’émission !
    Enfin, les jours passent et premier constat pas vraiment surprenant : aucune mention de l’incident, sauf peut-être dans des gazettes spécialisées ou confidentielles que je n’ai pas l’habitude de feuilleter.
    Bien entendu, je me suis fait la réflexion que, ce faisant, les media protégeaient un des leurs.
   Frédéric Beigbeder a connu par la suite quelques ennuis qui, eux, ont eu davantage d’écho.
    L’un prit naissance au moment de la sortie de son roman, primé, ‘Un roman français’ ; il s’en est tiré à bon compte mais je me suis demandé si, compte tenu de ce qui précède, il aurait fait bonne figure au cas où les choses avaient tourné au pugilat judiciaire ouvert.
    L’autre beaucoup moins flatteur pour lui, les média en ont fait leurs choux gras et pour ma part je ne le relaterai pas.
   Point positif à son actif : il a fait la campagne de Robert Hue, en 2002; élan passager, vite réprimé et oublié pour une cause qui lui était, jusque là, étrangère ?
    L’émission évoquée ne m’a pas laissé, hormis l’incident que je viens de narrer, un souvenir impérissable ! Je me garderai bien, cependant, de la juger,  car je ne l’ai pas suffisamment regardée.
    Il ne s’agit pas, non plus, pour moi, à travers ce qui précède, de m’aventurer à donner le moindre jugement sur les œuvres ou les qualités d’écrivain de Frédéric Beigbeder pour la simple raison que je n’en ai rien lu, à part peut-être quelques lignes glanées ici ou là dans les gazettes.
    La première conclusion à tirer est que l’Ami Frédéric ne dispose d’aucune des qualités dont jouissent les bateleurs télévisuels auxquels il s’est confronté.
    Enfin, j'en conviens, ce n'est pas nouveau, on peut aussi observer, que même une personne aussi bien dotée  et aussi bien lotie que l’ami Frédéric ( éducation, culture, activités, famille, réseaux, …) peut perdre contenance simplement parce qu'il  n’a pas réussi à réunir quelques centaines de milliers de personnes désireuses de le regarder aligner quelques banalités sur un écran de télévision.
   Pour me faire pardonner de l'avoir gentiment asticoté et pour mieux le connaitre voici quelques liens vers des sites consacrés à Frédéric Beigbeder :

Wikipédia  : bio assez complète
Hypershow  ( Wikipédia)
Site Non Officiel : idem
Evène : L'essentiel, Oeuvre, Message, Citations,...
Dicociations : Citations.
Babelio : Infos, Citations, Photos, Vidéos.

vendredi 25 novembre 2011

Quelques aphorismes sur les sondages et les sondeurs


Voici, pour les sondeurs, un petit  cadeau  qui devrait, aussi, faire revenir vers les sondages les brebis égarées.

Les réflexions qui suivent n'ont pas de prétention à une quelconque vérité, tout comme les sondages.

Tout le monde a bien compris ; on ne dira plus  ‘sondages bidonnés ou trafiqués’, mais on dira ‘sondages’ tout court, ou mieux encore, on ne dira rien.

Les sondages ont exactement la même valeur que les autres unfaux (Repose en paix, Ami Coluche).

Ceux qui comparent les sondages aux baromètres, savent-ils, au juste,  ce qu’est un baromètre ?

A lire les sondages, soit les sondés sont des girouettes, soit les sondeurs se moquent du monde.

Les sondeurs, autant qu’Elisabeth Tessier, savent ce qui se passera en Mai 2012.

Selon les sondeurs, les sondages d’aujourd’hui ne seraient qu'un instantané de l’état de l’opinion; donc ce n’est pas un instantané de Mai 2012.

Un ami particulièrement remonté contre eux répète souvent : les sondages, c’est la politique expliquée aux nuls par d’autres nuls. Il va de soi que je ne prends à mon compte un propos aussi injuste qu’outrancier.


Que se passera-t-il si on décrète la fin des sondages ? Il y avait une vie avant, il y aura une vie après et surtout il y aura un peu moins de pollution médiatique !

Nota bene:
1. Toute appréciation (positive ou négative) sur l'efficacité de cette potion destinée à combattre les méfaits des sondages est le bienvenue.
2. De même, sera chaleureusement accueillie, toute contribution visant à accroitre les pouvoirs de la potion en question.


Pour une information critique sur les sondages :
L'Oservatoire des sondages 
Tout particulièrement  :  La fin des instituts de sondage
et également : Sondages et sciences sociales. 
Acrimed (il suffit d'entrer le mot-clé 'sondages' )

mardi 22 novembre 2011

A Richard Trois, Cher Ami,

Répondant à votre retweet d'un post de Daniel Schneiderman ( ....) sur Tweeter, j'ai usé d'une formulation peut-être un peu cavalière à laquelle vous avez répondu de la même manière : j'ai eu tort et vous aviez raison. Mais si vous le permettez j'aimerais m'expliquer.

Pour des raisons que vous pouvez imaginer mais sur lesquelles je ne souhaite pas m'étendre, je suis très attentif et ceci, depuis ma plus tendre enfance, à ce qui se passe dans votre beau pays, et tout particulièrement en matière politique; Parmi ces raisons je citerai, seulement , le fait que, selon moi, le cours des choses dans votre pays à un retentissement non négligeable sur de nombreux autres pays, et, spécialement le mien.

Aussi, ai-je suivi avec avec un grand intérêt la campagne de 2007, aidé en cela par le développement considérable du Net qui a marqué cette campagne. Et vous êtes, Cher Ami, un des commentateurs qui m'ont le plus aidé à en comprendre le déroulement. J'ai aussi adhéré étroitement à la plupart des positions qui ont été les vôtres durant ladite campagne de 2007. Depuis lors je n'ai cessé, chaque fois que l'occasion m'est offerte de lire vos écrits.

Ceci vous explique que j'ai développé à votre égard une sorte de familiarité à sens unique qui fait que chaque fois que votre nom apparait dans un texte j'ai l'irrésistible envie de m'adresser à vous comme si on s'était séparé la veille.

Pour en revenir à l'échange qui nous a conduit ici, vous comprendrez que si je n'ai aucun doute sur votre talent j'ai aussi une grande foi en votre rectitude. Ceci dit la formule de D. Schneiderman m'avait interpellé ( le fait divers devient un modèle économique)  car elle pouvait induire une occultation de la véritable utilisation de la malheureuse affaire DSK qui est évidemment l'exploitation politique, comme vous en avez convenu.

Voilà, j'espère vous avoir éclairé sur mon attitude; je viens d'ouvrir ce blog expressément pour vous dire ce qui précède, car je considère être en état  de dette morale envers vous et il m'est apparu nécessaire de dissiper le malentendu qui a pu naitre dans votre esprit.

Merci, Cher Ami, d'avoir bien voulu me prêter votre attention.